mardi 2 juin 2009

Un programme de rattrapage scolaire basé sur des jeux vidéos


Que peuvent apporter les jeux vidéo à l'enseignement en classe ?

Une école primaire d'Ardèche a décidé de mettre en place un programme de rattrapage basés sur des jeux vidéos. Un instituteur a ainsi suivi pendant 8 semaines un groupe de 6 élèves de 11 ans. Tous avaient des difficultés scolaires, un sentiment de lassitude et de découragement face à leurs efforts scolaires non-récompensés, voire une véritable phobie scolaire.

Cet enseignant a basé son programme sur des jeux vidéos destinés au "grand public" : Farm Frenzy (jeu de gestion d'une ferme), Cérébrale académie (un jeu d'entraînement cérébral particulièrement ludique), Mon coach personnel J'améliore mon vocabulaire (un jeu pour enrichir son vocabulaire), Text express (un jeu de lettres proche du scrabble).

Les résultats sont très encourageants, puisque en 8 semaines, les élèves ont vraiment eu un déclic. Ils étaient plus à l'aise à l'école, plus concentrés et donc mieux disposés pour apprendre.

Les jeux vidéos, bien choisis, peuvent être un outil de rattrapage non-traumatisant. Il y a l'aspect entraînant et amusant du jeu, les erreurs ne sont stigmatisées mais servent à s'améliorer, les objectifs sont clairement définis...

Ce programme permet de travailler aussi sur des aptitudes sociales : améliorer sa confiance en soi, développer son esprit critique (juger son approche, accepter comme constructives les remarques des professeurs), gérer des tâches complexes, observer des règles et des conventions pour jouer ensemble...

On imagine que pour généraliser ces pratiques, la difficulté réside dans le choix des jeux et l'accompagnement des enseignants, qui doivent être à la fois des experts de leur matière et des experts pédagogiques pour choisir les jeux. Des communautés de mise en pratique (forums) pourraient certainement aider les étudier à partager leurs expériences et mettre en place un programme adapté à leur besoin.

Ce projet pilote de Privas (France, Ardèche) a été étudié dans le cadre de l'étude Games in school, menée en Europe par l'ISFE (Interactive Software Federation of Europe) et dont la synthèse vient d'être mise en ligne en mai 2009.

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